Contact Magasin : 09 63 63 58 47
|
À l’origine de zadig & voltaire, il y a un homme visionnaire, Thierry Gillier, qui veut emmener les femmes vers plus de liberté, d’aisance, d’autonomie ; les affranchir du poids de vêtements qui compriment. L’idée serait de tout conjuguer, d’improviser l’allure, de simplifier les rituels. Cette intuition va dans le sens du monde, précède les comportements à venir. Une mode à mi-chemin entre l’homme et la femme, le loisir et le travail, hier et demain, bref, un véritable trait d’union. Thierry Gillier invente une mixité de la silhouette, longiligne, tonique, rock, à la croisée d’influences tantôt urbaines, tantôt sauvages. On pense à Patti Smith, à Jane B, à Marianne Faithfull, à ces garçons faussement manqués dont le sexy tient plus au négligé naturel qu’à l’artifice démodé. Une femme se dessine, souple, féline, ton sur ton, elle vit enfin au rythme d’une mode conçue pour elle, dans le mouvement, l’amplitude du geste. Thierry Gillier réfléchit, milite pour les super-positions, un tee-shirt, plus un gilet, plus une veste militaire, tout est easy life, doux au porté comme les premiers cachemires de la maison, gros col à côtes et manches serrées qui s’arrêtent à la première phalange. Un best-seller, pour le confort et l’attitude ultra-flatteuse qui prend la taille et consacre la maille comme un vêtement à part entière dont la coupe entre enfin en jeu. Même succès pour le tunisien ou comment inventer un nouveau tee-shirt qui révolutionne le jersey de coton et dont Thierry Gillier customise les modèles d’année en année. Idée maîtresse du créateur qui fait entrer les “mots” en mode : slogans, manifestes, noms propres ; Thierry Gillier aime les signifiants forts, coups de poing en lettres capitales imprimées à la une de vestes, de pulls, de tee-shirts dont les messages vivifiants descendent dans la rue. Adepte de la non-couleur, Thierry Gillier brise les contrastes, les formules imposées, exercice de style qui consiste à pouvoir tout coordonner sans sentiment de total look, les couleurs s’harmonisent d’elles-mêmes, se délavent, vieillissent en beauté comme les cotons, complices du temps qui passe, lavés par le vent. Toujours cette impression de naturel, d’essentiel fait pour durer, se patiner. Cuirs, toiles, cachemires, les matières ont du vécu, de la personnalité, elles démodent le neuf, symbole d’années révolues. Un homme pour une maison made in paris qui a l’audace à sa création de convoquer voltaire et son héros Zadig, son alter ego, personnage issu d’un conte philosophique, capable de succès, de s’instruire des échecs ; un homme qui rebondit, l’image d’une vie. |
